Le melon de Cavaillon, Trésor de Provence

Article rédigé par
Louise Petitrenaud

C’est quoi ?

Le melon de Cavaillon serait arrivé dans le Vaucluse grâce aux papes venus s’installer à Avignon. Il appartient à la famille des cucurbitacées comme les concombres ou les courges. C’est un melon de type charentais. Chaque année, une liste des variétés griffées « Melon de Cavaillon » est validée pour garantir un produit savoureux juteux et fruité, reconnu depuis des siècles pour ses qualités gustatives. Aujourd’hui, une quarantaine de producteurs le commercialisent sous la marque « Melon de Cavaillon ».

La saison

La récolte de ce melon s’effectue de mai à septembre. Un échelonnement de culture, du melon précoce au melon tardif, que permet la diversité des zones de production. Le melon de Cavaillon se distingue par sa longue présence sur le marché.

Comment le choisir ?

Il convient de vérifier la présence de la mention « Melon de Cavaillon ». Ce melon est en effet réglementé par un cahier des charges strict qui garantit un taux de sucre optimal. Pour choisir un bon melon, le premier indice est la densité (poids/volume), qui reflète la maturité. Prenez-le en main : plus le melon paraît lourd, plus il est mûr. Le pédoncule est le deuxième indice de maturité : s’il commence légèrement à se décoller, c’est que le melon a atteint son stade de maturité optimale.

On le conserve comment ?

Afin d’optimiser son potentiel aromatique, le melon de Cavaillon est récolté à maturité optimale et se conserve 5 à 6 jours au frais. Mettez-le dans un sachet hermétique pour que son odeur ne se mêle pas aux autres. Et pour profiter pleinement de son goût, il est conseillé de le sortir une heure avant sa dégustation. Attention, c’est un fruit climactérique, comme les pommes ou les figues, c’est-à-dire qu’il continue de mûrir après sa récolte.

On le trouve où ?

Une aire géographique de production est définie au cœur de la Provence. La production du melon de Cavaillon comprend la globalité du département du Vaucluse, élargie à une partie des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence et quelques communes du Var. 

Mon petit plus

Avec l’écorce du melon, je fais des confitures.
Pelez l’écorce afin d’enlever la première fine pellicule, ensuite procédez comme pour une confiture classique. Prévoyez 1 kg d’écorce, 1 kg de sucre, ajoutez des zestes
de citron et laissez cuire deux heures.

Pierre Gerin Producteur à Carpentras

Votre métier ?

Je suis fils d’expéditeur de melons de Cavaillon. J’ai décidé d’en cultiver il y a 10 ans. Aujourd’hui, je travaille avec mon père et ma sœur. Gerin production est une histoire familiale. Mon métier est une passion : c’est magique de partir d’une graine, de mettre en terre le plant et de cueillir le melon à la main. De suivre tout le cycle de vie de A à Z. Chaque année on repart à zéro, on nettoie la terre, on se remet sans cesse en question. Nous avons fait évoluer les processus, nous nous efforçons de produire plus respectueusement. Je veux laisser une terre saine à mon fils.

Vos astuces ?

Il faut surtout manger le melon de Cavaillon immédiatement car il est récolté à maturité. Je préfère le manger à l’apéro avec une tranche de jambon. J’aime le produit nature, avec toutes ses saveurs. On se donne du mal pour faire un melon d’exception, alors pas de chichi !

Votre devise ? 

Si vous avez envie d’un melon de Cavaillon, achetez-le et mangez-le directement sans vous poser de question !

L’événement à ne pas rater : 

Melon en fête, à Cavaillon, les 30 juin et 1er juillet 2023.


Retrouvez la recette de Tarte Ricotta-chèvre, billes de melon et pignons de pin ici.

Crédit photo :
DR
Article paru dans le n°
3
du magazine.
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