Veuve Clicquot Ponsardin fête cette année son 250e anniversaire ! Le temps ne semble pas avoir de prise sur cette institution, l’une des maisons les plus emblématiques de la Champagne, tant elle s’inscrit parfaitement dans son époque, notamment au travers d’objets devenus iconiques : la « Clicquot Ice Jacket », le « Clicquot Fridge », la « Clicquot Ice Box » et enfin – sûrement l’un des plus populaires six années après son lancement – le « Clicquot Arrow ». « Notre stand à la Samaritaine, où il est possible de personnaliser son message, ne désemplit pas. Les personnes oublieraient presque que ce coffret sans plastique, composé de 30 % de matériaux recyclés et recyclables à l’infini, renferme un flacon de Brut Carte Jaune », affirme Jean-Marc Gallot, l’heureux président de Veuve Clicquot.
Cette manière de se distinguer des autres maisons semble être complètement intégrée dans la culture d’entreprise. Madame Clicquot déclarait déjà en 1828 : « Nos vins doivent flatter le palais et l’œil. » Pour le regard, c’est fait. Le résultat a dépassé les souhaits les plus optimistes, ne serait-ce que par la couleur même des étiquettes, le fameux Pantone 137C. Pour l’anecdote, il fut choisi en 1877 afin d’identifier un champagne moins sucré, plus conforme aux souhaits des Anglo-Saxons. Qui aurait cru, à l’époque, qu’il irait jusqu’à devenir l’étendard de cette marque à travers le monde ? Et comme l’annonçait madame Clicquot, l’autre défi à relever, et non des moindres, c’était le plaisir du palais – le deuxième pilier du succès de Clicquot.
Point de grand champagne sans un vignoble de qualité : voilà une donnée essentielle pour une maison qui veut se développer et être pérenne. Or Veuve Clicquot est aujourd’hui l’un des plus importants propriétaires de la Champagne, avec 393 hectares en propre, répartis sur 12 des 17 grands crus et 18 des 44 premiers crus : une position unique et évidemment nécessaire quand on pratique l’art de l’assemblage, le champagne étant réalisé à partir de l’harmonie entre trois cépages principalement (pinot noir, pinot meunier et chardonnay), provenant de plusieurs terroirs différents.
Chez Veuve Clicquot, le pinot noir est au centre des cuvées, comme le confirme Didier Mariotti, le chef de cave :
« L’attachement de madame Clicquot pour un cépage, le pinot noir, dont elle avait perçu l’infinité des richesses, nous permet encore de créer la signature de nos champagnes. Le pinot noir représente plus de 50 % de l’assemblage de notre Brut Carte Jaune et 90 % de l’assemblage de notre cuvée de prestige, “La Grande Dame”. » Cette dernière est toutefois relativement méconnue. À tort, car elle fait partie des vins les plus singuliers de cette appellation. Elle possède une aptitude incroyable au vieillissement. C’est d’ailleurs le propre des grands flacons, de ne pas se laisser altérer par le temps qui passe… La cuvée « La Grande Dame » existe en deux couleurs : blanc et rose. Le rosé est réalisé par un assemblage de vin blanc et de vin rouge selon une recette visionnaire de madame Clicquot, mise au point en… 1818.
Le champagne n’est pas seulement un vin de célébration : il s’accorde parfaitement, comme les grands nectars de Bordeaux ou de Bourgogne, à des instants dédiés à la table. Surtout quand il s’agit de la cuvée « La Grande Dame ». La maison Veuve Clicquot Ponsardin le prouve à travers son nouveau concept intitulé sobrement « Garden Gastronomy ». Point de départ : la terre, encore et toujours. Un potager a pris place près du manoir de la maison, au cœur du vignoble historique de Verzy. Inspiré des premiers dessins du potager historique planté en 1920, il s’étend sur 2 500 m2. Plus de 300 variétés différentes de fruits et de légumes sont ici cultivées en permaculture : un mode de culture qui prend en compte l’écosystème dans son intégralité.
Des chefs de renommée mondiale, tous particulièrement sensibles aux produits frais et de saison, sont régulièrement sollicités pour marier le champagne avec les légumes du moment : parmi eux, le Japonais Kotaro Noda (Faro, à Tokyo), l’Espagnol Iker Erauzkin (Uma, à Barcelone), la Française Amélie Darvas (Äponem, l’auberge du Presbytère, à Vailhan) ou encore le très créatif Marcel Ravin, le chef du Blue Bay du Monte-Carlo Bay Hotel & Resort, deux étoiles au Guide Michelin. « C’est un sujet qui me parle, confirme-t-il. J’ai un jardin au pied de mon restaurant et un autre à Menton, à quelques kilomètres. Depuis 2006, je ne vois pas le légume comme un accompagnement mais, au contraire, il occupe le centre de l’assiette. Il en devient l’acteur principal. » Finalement, l’essentiel provient toujours de notre terre nourricière. Une leçon de vie à méditer…
