Roselyne Blanc, productrice de reblochon

Quatre générations au service d’un fromage fermier.
Article rédigé par
Cécile Olivéro

L’histoire

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Roselyne Blanc a toujours vu sa famille fabriquer du reblochon. Reprendre l’exploitation de ses arrière-grands-parents lui semblait donc évident. Depuis 2009, elle s’est installée avec les siens dans la ferme de Manigod, en Haute-Savoie, perchée à 1 350 mètres d’altitude : « Je travaille avec un joli point de vue, non ? » 

Le savoir-faire 

Il est traditionnel. Roselyne gère sa petite exploitation d’une main de maître et veille à tout, de la traite de ses 33 vaches Abondance, dès 5 heures du matin, jusqu’à la livraison des reblochons à la coopérative. Ses journées suivent un rituel immuable et un processus qui garantissent des fromages fermiers de qualité : le lait est d’abord versé dans la cuve, en pressurage, puis vient le décaillage, suivi du moulage. Roselyne retourne ses reblochons une première fois, y appose sa plaque numérotée. Une heure plus tard, elle les retourne une seconde fois et les démoule au bout de six à huit heures. Ils passeront alors deux heures dans de la saumure et finiront empilés sur des clayettes. Chaque reblochon sera lavé au bout de six jours. L’affinage final se déroulera à la coopérative. 

Le produit iconique

L’abondance fermier, qui n’est produit que pendant un mois, au printemps. Mais Roselyne Blanc l’assure : « Le reblochon fermier, tel que nous le façonnons, à l’ancienne, et à partir du lait de nos vaches vivant toute l’année en altitude, est tout aussi iconique ! 

Découvrir la maison

Avis aux amateurs d’air pur et de grands espaces : Roselyne Blanc vous accueille volontiers dans sa ferme. Les plus courageux peuvent lui emboîter le pas, avant le lever du soleil, pour assister à la traite de ses vaches et la suivre ensuite dans toutes les étapes de fabrication du fromage, jusqu’au point (presque) final, à 9 heures. Mais elle ne pratique pas la vente directe. Pas encore…

Inattendu

« J’envisage de créer un gîte et une petite boutique où mes clients pourront acheter mes reblochons. » Une idée qui lui trotte dans la tête depuis quelque temps et qu’elle compte bien concrétiser dans un avenir proche. À suivre donc !


Crédit photo :
© DR
Article paru dans le n°
3
du magazine.
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