Après le Savoy à Londres et dix ans aux côtés d’Yves Camdeborde, notamment comme associé du Garde-Temps, Pierre Siewe vient de réaliser son rêve : ouvrir son propre restaurant avec « une cuisine de métissage : un produit de base allié à une technicité bien française et un produit d’Afrique plus ou moins connu ». Poudre de baobab, fleur d’hibiscus, poudre de moringa se glissent ainsi dans l’assiette. Mais la star, ici, reste le poivre de Penja, venu du Cameroun, son pays d’origine. Décliné en salé comme en sucré, du poulpe de roche caramélisé et laqué de la sauce bongo jusqu’à la détonante glace au poivre vert frais de Penja servie en après-dessert. L’accord cuisine-décoration-art de la table est à souligner, entre les murs de briques rouges, les fresques chatoyantes et les couteaux griffés Penja.