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Chez les Caron, le café est une affaire de famille. L’entreprise, qui fête ses 50 ans cette année, a été créée par les parents d’Anne dans les années 1970. Une décennie plus tard, la brûlerie prend, sous l’impulsion de son père, un tournant novateur, et intègre la torréfaction à ses processus. Très exigeant sur la qualité de ses cafés, monsieur Caron décrochera le titre de Meilleur Torréfacteur en 2011. Tel père, telle fille, Anne lui emboîte le pas en 2017.
« Le travail que nous effectuons est semblable à celui d’un maître de chai en champagne. On assemble quatre ou cinq origines de café maximum pour obtenir un mélange unique. Nos grains viennent aujourd’hui du Brésil, du Nicaragua, du Guatemala et d’Éthiopie », explique Anne Caron. De formation scientifique, elle est tombée dans le café comme Obélix dans la potion magique. Petite, elle assistait son père à la torréfaction. Héritière d’un savoir-faire précieux, elle reprend tout naturellement l’affaire en 2005.
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Ses études de biologie lui ont permis de mieux comprendre les enjeux d’une production responsable. « J’accompagne chaque cultivateur, je les rémunère au juste prix. Je ne leur achète pas simplement leur production, mais les aide pour que la culture du café, qui naturellement pousse en forêt, ait un impact positif sur l’environnement. »
« Mon père ne proposait qu’un seul café, le meilleur, pas le moins cher, 100 % arabica, provenant des hauts plateaux, explique Anne Caron, élue MOF torréfacteur 2023. Ce qui nous rend unique, c’est ce blend avec son goût à la française, rond, légèrement sucré, mais avec une pointe d’acidité. C’est ce qu’on appelle un café de spécialité, très haut de gamme, noté plus de 80 sur 100 par la Specialty Coffee Association ».
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La marque a trois boutiques, au Havre, à Rouen et à Paris. L’espace de vente parisien de la rue Notre-Dame de Nazareth, dans le 3e arrondissement, propose le blend signature, bien sûr, et quelques accessoires soigneusement choisis. Sans oublier la toute nouvelle tablette de chocolat fabriquée à partir de fèves de cacao de Martinique, acheminées par les bateaux de la Transat Jacques Vabre qui rentrent en Europe. Au premier étage, des ateliers et cours de dégustation sont proposés aux particuliers comme aux professionnels. La torréfaction se fait à Saclay et au Havre. Visite possible sur rendez-vous.
Le café, même s’il est cultivé de façon raisonnée dans les pays producteurs, reste à transporter jusqu’en France. Et pour aller jusqu’au bout de sa démarche, d’ici à l’automne 2025, grâce à sa formidable association avec Guillaume Le Grand, cofondateur de TransOceanic Wind Transport (TOWT), 50 % du café sera acheminé par cargo à voile, annonce Anne avec enthousiasme.

