Le chocolatier Bonnat

Voiron
Article rédigé par
Caroline Revol-Maurel

L’histoire

Tout commence à Voiron, coquette ville nichée au cœur du massif de la Chartreuse, dans l’Isère : c’est là, à la fin du XIXe siècle, que s’installe un jeune liquoriste-confiseur, Félix Bonnat. Il a décidé de devenir chocolatier après avoir été conquis par le chocolat, découvert au cours d’une grande exposition parisienne. Plus de 140 ans plus tard, ses descendants sont toujours aux manettes de la maison Bonnat, dont la boutique voironnaise trône au même emplacement, avec sa vitrine rutilante et ses lettres d’or sur la façade. C’est Stéphane Bonnat, son arrière arrière-petit-fils, qui est aujourd’hui aux commandes.

Le savoir-faire

Dans le secret des ateliers, l’exigence artisanale est couplée à une grande maîtrise technique : certaines machines ont plus d’un siècle ! Elles permettent un conchage (opération qui consiste à brasser à chaud la pâte de chocolat) plus intense que les instruments modernes. Un travail au long cours qui donne aux chocolats Bonnat une texture bien spécifique, et leur permet de se passer d’adjuvants chimiques et de conservateurs. Mais le savoir-faire de Bonnat réside aussi dans la production des fèves : le chocolatier possède des plantations en Amérique du Sud, et il travaille en direct avec ses partenaires locaux dans le monde entier.

Stéphane Bonnat, ici dans l’une des plantations de la chocolaterie, en Amérique du Sud.

Le produit iconique

Les pavés Bonnat, en vente depuis 1880 ! « Pavé » (chocolat, praliné noisette et praliné amande), « Rêve » (chocolat et praliné noisette) ou encore « Ménados » (chocolat et praliné amande au café) : ils sont proposés en assortiment, dans un joli ballotin rouge et or. Ils figurent parmi les produits phares de la chocolaterie, qui a reçu de multiples prix – le New York Times l’a notamment élue « meilleur chocolatier du monde » à deux reprises.

Découvrir la maison

Si cela fait plusieurs années que Bonnat possède une boutique parisienne, 189 rue du Faubourg-Saint-Honoré, l’enseigne historique reste celle de Voiron, fièrement dressée face à l’église Saint-Bruno, qui orne d’ailleurs ses tablettes. Ses comptoirs de bois, son salon de thé au charme suranné et ses vitrines débordant de gourmandises font le bonheur des passants. Il n’y a qu’ici qu’on peut déguster les pâtisseries Bonnat, et notamment celle qui a bâti leur réputation : le Sphinx. Avec le récent déménagement des ateliers de production à quelques kilomètres de là, il se pourrait bien que l’on puisse aussi prochainement visiter les ateliers historiques. À suivre...

Inattendu

On dit que Jackie Kennedy raffolait des chocolats Bonnat, qu’elle faisait souvent livrer à la Maison-Blanche pour les fêtes de Noël !

Crédit photo :
© CINDY JOFFROY, LUC FAURET, DR
Article paru dans le n°
1
du magazine.
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