
Cuisine ouverte, décor brut mais léché - signé ONO studio - assiettes bistronomiques et vingtenaires tatoués - Jérémie Taché en salle et Néo Guerin en cuisine, tous deux ex Shabour et Tekes - on se croirait presque dans The Bear, version française... Ouvert en septembre dernier, ce concept hybride, à mi-chemin entre bistrot, table d’auteur et bar à vin, situé à quelques pas de l’effervescence du quartier Montorgueil, au bout d’une rue pavée, ne désemplit plus. Et pour cause ! Chez Babi, l’ambiance est autant dans la salle que dans l’assiette... Car, si le service est souriant et décontracté, la carte, volontairement courte mais créative et maîtrisée, ne laisse pas l’ombre d’un doute : les deux acolytes ne sont pas venus pour faire de la figuration. Chaque plat, méticuleusement dressé, s’articule autour d’un produit phare et soigneusement sourcé. Au menu ce soir-là, le “Figuiny”, une création autour de la figue et du camembert, “pimpée” parune émulsion au cidre , des tortellini farcis au homard, labneh et citron, accompagnés d’une bisque de homard au pastis et d’une huile de menthe ; ou encore le “Ceviche Olé Olé”, déjà culte, qui associe du maigre à une acquaverde et une brunoise d’échalotes et de courgettes, relevé d’un condiment à la passion et saupoudré de lattume (ndlr : de la laitance de poisson).
Notre conseil : commencer en partageant une pita frite - un délice ! - accompagnée d’un beurre maison aux trois poivres, carrément addictif. Et, pour finir en beauté, ne pas résister aux desserts régressifs à souhait, à partager sans modération, comme la babka perdue



