Les propriétés préparent un vin qui est le plus représentatif du millésime concerné et de ce qu’il sera deux années plus tard, lors de sa mise sur le marché. Il n’est pas encore prêt à boire. Les dégustateurs le goûtent et donnent ensuite des notes sur 100 ou des avis. En fonction de cette cotation, le prix de la bouteille est fixé par le propriétaire. Par exemple, quand le fameux critique américain Robert Parker donnait une note de 100, la valeur du vin pouvait doubler en quelques heures.
En achetant son vin en primeur, l’amateur est certain d’avoir le moment venu, dans sa cave, son château préféré, surtout quand ce dernier est très recherché. Et logiquement, son prix sera inférieur de 20 à 30 % à celui qu’il affichera dans le commerce deux années plus tard.
Il lui sera livré dans un délai compris entre 18 et 24 mois, après un long élevage dans les chais de la propriété.
La vente sur des sites spécialisés est ouverte à partir de la fin du mois de mai et court tout au long du mois de juin, car les propriétés ne donnent pas toutes leurs prix en même temps.
Le vin présenté en avril est un aperçu de son devenir. Il est un peu comme un enfant qui serait bon à l’école en primaire et sur lequel on miserait en investissant dessus dès son plus jeune âge. Il y a toujours une part d’incertitude.
2022 fut une année de sécheresse et de températures élevées. Les volumes ne sont pas au rendez-vous mais la qualité est là, d’après les vignerons de la rive droite et de la rive gauche. On peut raisonnablement penser que ce millésime s’inscrira parmi les bons crus de la dernière décennie.